Définition de CONJOUIR (SE)

DÉFINITIONS - REMARQUE - HISTORIQUE - ÉTYMOLOGIE -

Prononciation : kon-jou-ir

DÉFINITIONS

1
Se réjouir avec quelqu'un de ce qui lui est arrivé d'heureux.
Permettez, mes frères, qu'à l'occasion de cette sainte solennité je me conjouisse avec vous de la consécration de ce nouveau temple dans votre ville
de P. BRIDAINE dans dans le Dict. de DOCHEZ.
Nature : V. n.
Dans tous ces cas d'actions charitables, l'homme est mû par un attrait intérieur pour son semblable, par une secrète sympathie qui le fait aimer, conjouir et condouloir
de PROUDHON dans dans le Dict. de DOCHEZ.

REMARQUE

1
Ce mot a vieilli ; mais il est bien employé dans les exemples ci-dessus, et on peut s'en servir à l'occasion.

HISTORIQUE

1
XIIe s.
Guiteclins les conjot et salue et mercie
dans Sax. 7
Chien mu n'aboient pas, sus le banc lié sunt ; As larruns conjoïssent, al mesfait od els sunt
dans Th. le mart. 69
2
XIIIe s.
Por ce que [je] ne puis à mon gré conjoïr
dans Berte, LXXXVIII
Forment les honora li rois et conjoï
dans ib. CVIII
Et toute Flandres le tenoit à signeur, et moult le conjoïrent
dans Chron. de Rains, p. 169
Et se il vait la messe oïr, Ce n'est pas por Dieu conjoïr, Ainz est por des deniers avoir
de RUTEBEUF dans 221
3
XVe s.
[Il] Vint en Brabant par devers le roi Edouard d'Angleterre, qui le reçut et le conjouit moult grandement
4
XVIe s.
La reyne d'Angleterre envoya se conjouyr avec elle de son arrivée en Escosse
de CASTELNAU dans 62
Il s'estoit conjoui avec lui, par lettres, de l'oracle qui l'avoit logé entre les dieux
de Michel de MONTAIGNE dans IV, 307

ÉTYMOLOGIE

1
Provenç. conjoir ; de congaudere, du latin cum, et gaudere, avoir joie (voy. JOUIR).